En ce premier jour de l’affichage des cours d’automne, il importe de vérifier attentivement la désignation du mode d’enseignement (présentiel, non-présentiel, en ligne) de tout cours que vous comptez postuler. En cas de doute sur l’à-propos ou le sens de cette désignation, ou si la direction exerce des pressions sur vous en matière de modes ou de modalités d’enseignement, contactez-nous rapidement. L’équipe syndicale est là pour vous informer, vous soutenir et, au besoin, vous défendre.
L’engagement du recteur Breton
Dès le début de la pandémie, précisément le 16 mars 2020, le recteur Breton a donné aux syndicats des enseignants et enseignantes de l’Université des assurances claires sur le respect de leur rôle, de leur liberté d’enseignement et de leur autonomie professionnelle. Dans toutes les discussions que nous avons eues depuis avec la direction, il nous a été confirmé que, en tout ce qui avait trait à l’adaptation des activités d’enseignement, le choix des modes, modalités et méthodes revenait entièrement aux enseignant(e)s.
Notre refus d’un traitement inéquitable entre professeur(e)s et chargé(e)s de cours
Toutefois, quand est venu le moment de signer des lettres d’entente sur l’adaptation de l’enseignement au mode non présentiel, la direction s’est mise à tergiverser. Elle a fait traîner nos négociations, particulièrement avant les périodes des affichages. Le Syndicat a été forcé de se demander si elle ne cherchait pas, en gagnant du temps, à satisfaire les caprices de certaines unités et de certains groupes d’étudiant(e)s.
Pourtant, la direction a signé avec les professeur(e)s une lettre d’entente (SGPUM 2020-07) qui garantit le libre choix :
« [L]orsque les activités d’enseignement se font en non-présentiel […], le ou la professeur.e continue de bénéficier de sa liberté d’enseignement et est libre de déterminer la formule pédagogique qui convient à son cours et les méthodes d’évaluation qui serviront à mesurer si les objectifs ont été atteints. »
Traiter autrement les personnes chargées de cours serait inacceptable. Le SCCCUM invite l’Université à pratiquer l’équité dont elle fait si souvent la promotion.
L’Université entretient la confusion sur les modes et les modalités d’enseignement
Cherchant vraisemblablement à se donner de la marge de manœuvre, la direction n’a eu de cesse de semer la confusion sur l’enseignement. Elle a par exemple diffusé au sujet de l’affichage des cours un avis mêlant allègrement les modes de prestations eux-mêmes (présentiel, non-présentiel, en ligne) et les agencements de ces modes (hybride, comodal, multimodal). Nous l’avons aussitôt dénoncé, et nous avons fait de nombreuses représentations pour que soit corrigée cette erreur. En vain.
La chose est pourtant claire : il ne saurait y avoir que trois modes d’enseignement : présentiel, non-présentiel, en ligne (aussi dit « à distance »). De plus, on doit pouvoir clairement distinguer le cours non présentiel (qui est à l’origine un cours présentiel que l’on doit adapter pendant la pandémie et qui redeviendra présentiel aussitôt après) du cours traditionnellement dit « en ligne » ou « à distance » (qui est un cours qui a été conçu pour être donné en ligne et qui a toujours été donné en ligne). Bref, l’un de ces trois modes d’enseignement devrait être mentionné clairement sur tout affichage. Et c’est le seul choix qu’une personne chargée de cours devrait avoir à faire en postulant un cours ou en acceptant une attribution, car, répétons-le, les modalités et moyens d’enseignement d’un cours non présentiel doivent rester totalement au choix de l’enseignant(e). Et c’est bien pourquoi le SCCCUM s’oppose à l’affichage d’une quatrième option proposant une combinaison de modes (hybride, comodal, multimodal), sauf si le cours a été ainsi conçu et donné par la personne enseignante avant la pandémie et si celle-ci souhaite poursuivre dans cette voie.
Entretenir la confusion, c’est inacceptable.
La période d’affichage pour l’automne a lieu du 1er au 15 juin. Si, sur l’affichage qui vous intéresse, vous percevez une confusion dans la désignation du mode d’enseignement, demandez par écrit une clarification à votre unité et mettez-nous en copie à : [email protected].
La représentation syndicale, un droit fondamental
Nous constatons aujourd’hui que dans certaines unités, profitant de cette confusion entretenue, on n’hésite pas à convoquer des personnes chargées de cours, cela sans leur donner le temps de se prévaloir de leur droit à être accompagnées par une conseillère ou un conseiller en relations de travail/convention collective, pour tenter de leur faire accepter diverses contraintes à leur liberté de choisir leurs modalités d’enseignement. Parfois, on exerce même sur elles des pressions indues, entre autres en laissant entendre qu’elles pourraient subir un avis disciplinaire.
Ces façons de faire sont inacceptables!
Si vous subissez de telles pressions, ou si on vous a convoqué sans vous permettre d’être accompagné(e) par un représentant syndical, contactez-nous immédiatement à : [email protected].
Pierre G. Verge,
Président du SCCCUM