Tunisie : les jeunes chômeurs à nouveau en révolte
La contestation sociale s’étend en Tunisie après la mort mi-janvier dans la ville de Kasserine d’un jeune chômeur qui s’est électrocuté en montant sur un pylône pour protester contre le fait d’avoir été rayé de la liste d’embauches dans la fonction publique. Pour les jeunes dont le taux de chômage avoisinerait les 30%, la fonction publique est le seul espoir de s’en sortir durablement. La protestation s’est étendue en l’espace d’une semaine dans plusieurs villes, elle a pour cible le chômage et les inégalités sociales. Selon Hamza Meddeb, chercheur pour le centre Carnegie (et co-auteur de « L’État d’injustice au Maghreb. Maroc, Tunisie ») interviewé par l’AFP, rien n’a changé depuis le départ de Ben Ali, il y a cinq ans. Les créations d’emplois ne sont pas à la hauteur des besoins, la croissance a plafonné à 0,5 % en 2015 et les gouvernements successifs se contenteraient de gérer les affaires courantes, sans vision d’ensemble pour sortir de la crise et proposer de nouvelles perspectives. Voir l’article paru dans Le monde du 22 janvier 2016.