L’argent de l’Arabie saoudite pour financer les collèges communautaires ontariens

C’est la dernière trouvaille pour financer l’éducation en période d’austérité : ouvrir des campus en Arabie saoudite. Et tant pis si, compte tenu de la législation qui interdit la mixité et donne des droits aux hommes que les femmes n’ont pas, il n’y a, dans le royaume wahhabite, que des hommes qui peuvent assister aux formations en tourisme, hôtellerie et économie (Collège de Niagara), économie, comptabilité et génie électrique (Collège algonquin) ou entreprise (Collège Centennial de Toronto); c’est 25 millions sur 5 ans que compte ainsi récolter le Collège algonquin et 4 millions pour le Collège de Niagara. Tous ces collèges sont parallèlement financés par le gouvernement ontarien qui alloue 40% de son budget aux collèges communautaires (1,44 milliards de dollars).

Le ministre de l’Éducation postsecondaire avait pourtant commencé par considérer que ces activités d’ouverture de campus relevaient des conseils d’administration de chaque collège ; il s’est finalement déclaré préoccupé suite à l’effervescence provoquée dans les réseaux sociaux. Voir l’article paru dans La Presse du 21 janvier 2016.