Cégeps et universités contre la culture du viol
Avec Julie Miville-Dechêne, présidente du Conseil du statut de la femme, le rappeur Koriass a entamé le 8 mars, au cégep Ahuntsic à Montréal, une tournée des cégeps pour sensibiliser les jeunes, et les jeunes hommes en particulier, à la notion de consentement dans les rapports sexuels, au fait que tout ce qui n’est pas un « oui », même le silence, équivalent à un « non ». On sait que le musicien est particulièrement sensible à ce sujet, ayant écrit une chanson qui relate un viol où la victime – sa compagne – avait au départ accepté d’accompagner l’homme chez lui mais ne voulait plus faire l’amour avec lui. En tant qu’homme, il est sans doute plus à même de se faire entendre des jeunes hommes; en tout cas, quand il en parle, il remarque que leurs yeux s’allument comme s’ils découvraient quelque chose auquel ils n’avaient jamais songé[1].
Dans les universités, il n’y a pas de telle tournée de prévue, pourtant, il y aurait sans doute beaucoup à faire, et une première et vaste enquête a été lancée, dirigée par une professeure de l’UQÀM, Manon Bergeron, qui veut faire un portrait québécois de la situation. Un questionnaire en ligne a été rendue accessible dans six universités : UQÀM, UQAC, UQO, Université Laval, Université de Sherbrooke et Université de Montréal (cf. message du SCCCUM relayant l’information le 15 février dernier).
[1] Voir entrevue à l’émission Tout le monde en parle du 7 février 2016