Environnement et transport – Le SCCCUM met l’épaule à la roue

Par David Lewis, membre du comité vert

Il peut à priori sembler difficile, en tant que simples citoyens et chargés de cours, d’avoir un impact significatif sur le cours des choses. Reste que, sans espérer renverser à nous seuls la vapeur, nous pouvons poser une variété de gestes autant en tant qu’individus qu’en tant que membres de la communauté de l’UdeM, des gestes qui viennent non seulement diminuer les impacts négatifs de notre mode de vie, mais qui participent aussi à la transformation générale des habitudes de la collectivité.

.En tant qu’individus, d’abord, nous avons tous le choix de nos moyens de transport même si ce choix est limité par des contraintes avec lesquelles il n’est pas toujours facile de jongler (horaire, distance, etc.). Cependant, il semblerait que la majorité d’entre nous se déplacent apparemment en transports en commun, à pied ou à vélo.

Si nous pouvons nous réjouir de la chose à prime abord, il nous faut néanmoins admettre qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire. Nous le savons tous, le changement de paradigme s’il est en partie une question de volonté individuelle, est aussi, pour bien réussir, une question de volonté collective, et donc notamment organisationnelle.

L’Université de Montréal démarre le mouvement sur le campus

L’Université de Montréal se veut un leader dans les questions ayant trait au développement durable, incluant les moyens de transport. À ce chapitre, les gestes posés (plus de supports à vélo, la promotion du Bixi, etc.) sont assurément positifs mais semblent encore trop timides[1] D’autres demandes (accès piétonniers, pistes cyclables) exigeront des pressions, tant individuelles que collectives, sur l’Université et sur la Ville.

Le SCCCUM met l’épaule à la roue

L’appartenance à un groupe reconnu pouvant aider à faire avancer les dossiers, le SCCCUM a maintenant un comité vert qui se penche sur les enjeux environnementaux concernant les chargés de cours.

Pour ce qui est de la question des moyens de transport (comme en général d’ailleurs), le comité vert du SCCCUM peut agir sur au moins trois tableaux : celui de la représentation politique, principalement mais non uniquement à l’université même, celui des communications avec les membres, et celui des impacts environnementaux des activités syndicales.

Un exemple concret de geste collectif pris au niveau syndical est la question des frais de déplacements. La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, dont fait partie le SCCCUM, a récemment revu sa politique pour les remboursements, mettant de l’avant une approche qui, au lieu d’être coercitive, tend plutôt à encourager les moyens et les formes de transport ayant le moins d’effets négatifs possibles (transport en commun, covoiturage, etc.). Le comité vert du SCCCUM espère bientôt pouvoir faire adopter, par nos instances, une politique de même nature.

Autre exemple d’un geste collectif qui pourrait être pris au niveau institutionnel et aider à réduire l’impact écologique des moyens de transport est la question du désinvestissement, par notre régime de retraite (le RRUM), du secteur des combustibles fossiles, une question qui est à la base d’un mouvement qui prend de l’ampleur dans plusieurs campus universitaires de par le monde, et qui est notamment très actif à l’Université McGill (Divest McGill : http://divestmcgill.com). Le problème a d’ailleurs été soulevé lors des dernières assemblées annuelles du RRUM, principalement par Adrian Burke, professeur au département d’anthropologie, mais bien que les professeurs et les chargés de cours aient des représentants au RRUM, ceux-ci n’y peuvent absolument rien, puisque les investissements ne font pas partie de leur mandat mais de celui du comité de placements. Et ici, comme à McGill d’ailleurs, c’est à un autre niveau que la partie doit aussi se jouer.

[1] Voir à ce propos l’article de Stéphane Fauteux dans cette infolettre