Création d’un comité « Interculturalité et discriminations systémiques en emploi » au SCCCUM


Michaël Séguin, vice-président aux relations intersyndicales

La lutte aux différentes formes de discrimination et de violence systémique est un sujet de l’heure, en particulier dans la foulée de la commémoration de l’attentat contre la mosquée de Québec et du débat sur l’appropriation culturelle qu’ont soulevé les pièces SLĀV et Kanata de Robert Lepage. Mais au-delà de la polémique et des effets de mode, des recherches récentes démontrent que les crimes haineux sont en augmentation au Québec (comme ailleurs au Canada), et que la discrimination à l’embauche pour les personnes racisées demeure une réalité préoccupante. C’est d’ailleurs en réaction à ces préoccupations que le SCCCUM a tenu en mars dernier une Soirée Bulles sur les discriminations systémiques en milieu universitaire.

Conscients qu’il n’est pas nécessaire qu’une institution comme l’Université de Montréal ait des intentions racistes ou sexistes pour discriminer, tant la FNEEQ que le SCCCUM ont décidé de passer à l’action afin de mieux saisir comment le fonctionnement des institutions académiques avantage ou désavantage certaines catégories de personnes. C’est donc dans cet esprit que le dernier congrès de la FNEEQ, en mai dernier, a mis sur pied le comité « Comité interculturalité, discrimination et racisme systémiques au travail et éducation », comité auquel participe notre collègue Carole Yerochewski.

Le conseil exécutif du SCCCUM emboîtait le pas, le 6 novembre dernier, en officialisant la formation d’un comité de travail actif depuis près de huit mois. Le mandat de nouveau comité « interculturalité et discriminations systémiques en emploi » est triple :

• tracer un portrait de la diversité culturelle des membres du SCCCUM ;

• enquêter et lutter contre les discriminations vécues par les membres du SCCCUM à l’Université de Montréal ;

• sensibiliser les membres à la diversité culturelle constitutive du SCCCUM et à la nécessité d’en tenir compte dans la vie syndicale.

Ce comité est, pour l’heure, formé de quatre personnes (Françoise Miquet, Celia Rojas-Viger, Eliana Sotomayor et Carole Yerochewski), et est chapeauté par la vice-présidence aux relations intersyndicales. Le comité se penchera sous peu sur son plan de travail pour l’année à venir. Il tiendra compte de la nomination par le recteur de la professeure Marie Mc Andrew à titre de conseillère spéciale chargée de superviser une démarche unifiée visant l’équité, la diversité et l’inclusion au sein de l’UdeM. Si vous avez des idées à nous communiquer ou si vous souhaitez prendre part au comité, écrivez à [email protected].